top of page
000080120035 copie.jpg

N'ayons pas peur

Il y a les autres. Il y a les autres et il y a toi. Je ne veux pas t'oublier, je ne veux pas t'oublier. La nuit est là déjà, il nous reste si peu de temps, si peu de temps. Des mots simples, pour dire des choses compliquées. Reste avec moi, reste avec moi. Tant de matins, où ton corps contre le mien. Sensualité, des corps ensemble, des grands ensembles, des grands ensembles. Le souvenir, la présence des souvenirs, des souvenirs. Tant de matins... N'ayons pas peur. N'ayons pas peur. Je n'ai pas peur. Tu n'as pas peur. La nuit est là déjà, il nous reste ... je n'ai pas peur. N'ayons pas peur. Tu n'as pas peur.

000080120030 copie.jpg

Le temps qui respire

Les mots me manquent et tu me manques. Tout ce qui me vient c'est: le temps qui respire. Que je me tienne, que je m'avance, que je me fige, au plus près du vide. Précipité dans les rapides, le temps me fait quelques ravines. Sur le versant de mes nuits salines, sur le chemin long, je marche à reculons. J'ai mis tout mon coeur dans un vieux moteur, je ne saurais définir le mot "réussir". Donc c'est un peu emprunté que j'prends des routes empruntées par tous ceux qui comme moi cherchent le temps qui respire.

Position

Il neige bien, je reste un peu, là au matin, à contempler, la ville se fondre, comme on s'abrite, dans le bruit blanc, la longue absence. Les rendez-vous des gens qui saignent, sont à l'aurore pour peu qu'ils s'aiment/sèment la première pierre, le premier cri, pour qu'il nous vienne, les phénomènes. Puis la nuit lourde comme une enclume, viendra confondre la première dune. Dans son mouvement tout habituel, la nuit viendra toucher le ciel. Les rendez-vous des gens qui saignent sont à l'aurore pour peu qu'ils s'aiment/sèment la première pierre, le premier cri, pour qu'il advienne les phénomènes. Les rendez-vous des gens qui s'aiment sont à l'aurore pour peu qu'ils saignent. La première pierre, le premier cri, pour qu'il nous vienne les phénomènes heureux, amoureux, amoureux.

000080120025 copie.jpg
000080120028 copie.jpg

Comme un ermite

Je regarde le ciel comme un ermite, j'ai besoin de toi près de moi. J'ai le coeur à l'ouest, comment t'dire vite, j'veux passer l'hiver dans tes bras. Descends un peu, descends un peu pour voir, la nuit tomber sur le boulevard. Des cavaliers font les beaux sur le trottoir, seuls, seuls en ville. j'ai deux, trois restes dans les guiboles. On a la nuit pour faire le tour du monde en stop, sans dérapages, sans camisole, dans le citron j'ai quelques verres d'alcool. À nul amour de garantie, putain fait chier, je n'touche pas terre, je galère grave, j'ai l'amour vache, le coeur perché sur un fil de fer. Je regarde le ciel comme un ermite, j'ai besoin de toi près de moi. J'ai le coeur à l'ouest, comment dire vite, j'veux passer ma vie dans tes bras. Je regarde le ciel comme un ermite, j'ai le coeur à l'ouest comment t'dire vite?

000080110017 copie.jpg

Berlin

Berlin tout ce gris dans l'ombre, de tout ce temps qui dure. Nous avons marché si longtemps, nous avons marché si longtemps. La nuit qui venait vite, redéfinissant soudain le paysage, faisait comme le marchand qui passe, au temps de l'enfance, pour répandre le sommeil. J'étais venu bercé par toute la nostalgie, répandue en murmures à la télévision. Saisissement de l'histoire, ton gris dans les télés en couleur, ta grisaille, l'effondrement, un an après ma naissance. J'ai vu la beauté silencieuse du temps, arrêtée dans les lieux de mémoire et plus encore dans les rues obscures aux confins de ton périmètre, et dont le sombre empêche toute distinction. J'avais mal au vide, j'avais mal au vide avant. Tes quelques jours me ramènent à la possibilité de voir en la mélancolie un moment de joie.

000080120034 copie.jpg

Un parmi les autres

Tourne sur toi-même comme l'enfant qui joue. Je suis un parmi les autres, le soleil qui descend, la bruine au matin silencieux, la rivière et le feu. Tourne sur toi-même comme l'enfant qui joue, je suis un cri, je suis le mouvement. Je suis le mouvement. C'est une chanson. Je suis un parmi les autres. Tourne sur toi-même comme l'enfant qui joue. Je suis le mouvement, je suis le soleil qui descend. Je suis un mouvement tranquille, je suis l'insouciance. Je suis le rire qui porte les oiseaux, les oiseaux qui portent le rire. Je suis un mouvement silencieux. Je suis un parmi les autres. Je suis la couleur. Tourne sur toi-même comme l'enfant qui joue. Je suis le soleil qui descend, je suis la rivière et le feu. Je suis un parmi les autres.

000080120032 copie.jpg

Décembre

La pluie avait un peu cessé, le jour s'écoulait tout tranquille. Comme s'il pouvait durer égal un jour ou une année civile. Le temps d'une impatience docile, là je pouvais sentir décembre. Un jour de décembre pluvieux, l'année de toutes les solitudes. Il était minuit vingt-deux, la pluie glissait des altitudes, et moi je pensais bien à ceux qui n'avaient plus, qui n'avaient rien.

000080110037 copie.jpg

La vie immense

Tout ce que je vois, la vie immense. L'amour suspendu, quand on y pense. Quelques rêves abimés, et si le silence est nécessaire. Je n'ai pas de regrets, je me réjouis d'avance car tu espères. Sur le sable vanille, quand tu me relances, si tu désespères, souviens-toi de l'enfance.Sur le sable vanille, quand tu me relances, si tu désespères, souviens-toi de l'enfance. L'ambiance est tendue, c'est un vide atroce que le manque de toi, ce malentendu. Dans les rues affolées, de la ville immense, l'ombre de ton ombre n'est pas un cas isolé. Sur le sable vanille, quand tu me relances, si tu désespères, souviens-toi de l'enfance. Sur le sable vanille, quand tu me relances, si tu désespères, souviens-toi de l'enfance. I am here, i am, i am here. I am. i am here  ...

000079330007 copie.jpg

Human Behaviour

Sur les bords de l'automne, loin des rivières salées, laisse venir, laisse venir, mon ange. À nos corps défendants, quand nos corps confondus, dans la nuit, quand la nuit, se mélangent.

Human behaviour, human behaviour, human behaviour, human behaviour.

Débattre de maux sombres, loin des sentiers battus. Quand les mots se confondent, tendre est la nuit. Aux villes tentaculaires, aux jours ordinaires, quand la nuit, dans la nuit, mon ange.


Human behaviour, human behaviour, human behaviour, human behaviour ...

000079320030 copie.jpg

Dimanche sous la pluie

Y'a pas un bruit, dimanche sous la pluie. T'es presque morte, partout de l'or drapé dans mon lit. J'essaie de te réveiller, tu me souris, tu me dis: faudrait être fou pour sortir, faudrait être fou pour sortir. Le dimanche sous la pluie, le dimanche sous la pluie. Il y avait bien quelques frictions, dans le silence de la maison, du bruit dehors, aux alentours, un peu plus loin. Quand venait poindre l'ombre du jour, je voyais demain incertain. Comme on conduit par temps de pluie, comme on s'abime les yeux la nuit. J'avais envie de porter l'oeil à la fenêtre, de réduire un peu les "peut-être". J'avais envie de rejoindre d'autres solitudes, de retrouver les habitudes. Le dimanche sous la pluie, le dimanche sous la pluie. J'aime, le dimanche sous la pluie, le dimanche sous la pluie. Avec toi, là bien dans tes bras.. Avec toi, là bien dans tes bras.

000080120018 copie.jpg

Je sais que tu

Je sais que tu

Je sais que tu m'aimes

Je sais que tu

Quand vient la nuit

Je 

Je

Je sais que tu

Et même au matin blême

Je sais que tu m'aimes

Je sais que tu

Je sais que tu

Rien d'autre ne compte, ne compte.

Rien d'autre ne compte, ne compte.

Je sais que tu

Je sais que tu

Viens, on s'en va loin, très loin d'ici.

Oui, viens on s'en va loin

Très loin d'ici, d'ici oui.

Viens, on s'en va loin, loin, d'ici, d'ici, d'ici, d'ici.

Je sais que tu, je sais que tu m'aimes, Que tu m'aimes.

Rien d'autre ne compte, ne compte.

Je sais bien, que tu penses à moi, 

Que tu penses à nous, tout le temps

Tout le temps. À moi, à nous.

Viens on s'en va loin d'ici, d'ici.

Je sais que tu.

Je sais que tu m'aimes.

Comme dans les années 90

Je suis le grand soleil sur la tour grise de béton.

La merveilleuse matière, des mille langues croisées sur l'rose palier, des quartiers populaires. 

Un incendie dans un verre d'eau.

Le dissident, l'invisible.

Je suis.

La première gorgée de café, au matin grisonnant.

L'horizon lointain de la banlieue proche.

Le bonheur qui s'effrite, quand je m'approche.

Comme dans les années 90

Comme dans tes yeux

Je rêve un peu

Comme dans les années 90

Comme dans tes yeux

Je rêve un peu.

Un peu, un peu beaucoup

Viens, viens, viens, viens,

On va créer de l'or avec des clous.

Danser sur un ciel de cailloux.

Tu es le grand soleil

Le grand sommeil.

Viens, viens, viens.

Comme dans les années 90

Comme dans tes yeux

Je rêve un peu.

Perspectives

L'aube que suggère les premières éclaircies est une belle promesse. Belle promesse l'océan, belle promesse le mouvement lent, bien que violent des vagues molles qui, novembre finissant, viennent sculpter les récifs. Je me rends à l'insondable perspective d'un matin que la nature décide à la manière des vagues venant creuser les rochers. Si le sombre d'une vide année persiste, tel l'amertume d'un fruit presque passé. Je devine, sentant déjà le courant d'un air renouvelé, que sans perdre toutefois le goût de nos solitudes, se précise l'avènement d'une transpiration commune. Las du temps qui use, las du temps qui use mais bel et bien là, dans une présence plus que poétique. Enlaçons la perspective de nos esprits futurs, à jamais sensuels.

©2025 by yannickgvalmorin

bottom of page